بسوی مدرسه
مدرسه خانواده دوم کودک
این بچه که به بلندی چکمه هم نیست کجا می رود؟
امروز صبح او زیباترین شلوارک خود را پوشیده؛
گلگون و با طراوت با موهای خوب شانه زده، در لباسی تمیز
او اینجاست در خیابان، هشیار وسرزنده.
کلاه بره بر سر وکیف بر دوش،
برای اولین بار به سوی مدرسه می رود.
چون سربازی محکم جدی، مستقیم قدم بر می دارد،
نه توقف، نه انحراف،مصمم آنگونه که شایسته است.
می داند مردم به او نگاه می کنند و هر کس که نامش را صدا می زند؛
حس خوبی دارد چون امروز مرد کوچکی است؛
مادر او را همراهی می کند و دست او را در دست دارد؛
اما او می گوید خودش به تنهایی می تواند راه را طی کند.
اکنون ساعت زنگ می زند ومدرسه خیلی نزدیک است؛
وقتی اولین ضربه های زنگ دعوت، طنین انداخت
از آن لحظه، فرورفته در فکر ناگهان قدم هایش را آهسته می کند.
به مادرش می گوید:آموزگارمرا نمی شناسد؟
مادر با لبخندی دلنشین پاسخ می دهد : البته!
او پدر دیگری است که به تو خواندن می آموزد.
مدرسه خانواده اوست و هر دانش آموز نیز
کودکی است که او با تمام قلبش دوست می دارد.
L’école est la seconde famille de l’enfant
Où va t il ce bambin pas plus qu’une botte ?
Il a mis ce matin sa plus belle culotte ;
Rose et frais, bien peigné, dans son habit propret,
Le voilà dans la rue, alerte et guilleret.
Le béret sur la tête et le sac à l’épaule,
Pour la première fois il se rend à l’école.
Grave comme un conscrit, il marche ferme et droit,
Sans arrêt ni détour, et crâne ainsi qu’on doit.
Il sait qu’on le regarde et que chacun le nomme ;
Il sent bien aujourd’hui qu’il est un petit homme ;
Sa mère l’accompagne et le tient par la main ;
Mais il pourrait, dit-il, faire seul le chemin ;
Cependant l’heure sonne et l’école est tout proche ;
Quand vibrent les appels des premiers coups de cloche.
Lors, tout à coup pensif, il ralentit le pas :
« Le maitre, dis, maman, il ne me connait pas ?
_ Mais si, répond la mère avec un fin sourire ;
C’est un autre papa qui va t’apprendre à lire.
L’école est sa famille : ainsi chaque écolier
Est un enfant qu’il aime avec son cœur entier. . . »
Frédéric Bataille