طوفان
طی سفری در کنار رود راین ، ویکتور هوگو نشسته در کالسکه " یکی از زیباترین طوفانها" را شاهد است:
شب
نزدیک می شود، خورشید پایین می رود، آسمان بی نظیر است. به تپه های انتهای دشت می نگرم گرداب عظیم بنفشی نیمی از دشت راگرفته...
ناگهان راهداری را می بینم که حصارچوبی
خوابیده بر زمین را راست می کند تا زیر آن پناه بگیرد. سپس کالسکه ای از نزدیکی
گله غازها یی که با شادی اختلاط می کنند، می گذرد. سورچی گفت :"آب خواهیم داشت." در
حقیقت من سرم را برگردانده بودم، پشت سر ما نیمی از آسمان را ابرهای سیاه گرفته است،
باد شدیدی می وزد، گلهای شوکران تا زمین خم شده اند، درختان گویی با وحشت با هم
نجوا می کنند، خارهای خشک سریعتر از کالسکه در راه می دوند و بالای سر ما ابر غلیظ بزرگی در حرکت است. لحظه ای بعد برقی در آسمان و زیباترین طوفانی که تا کنون دیده ام.
UN ORAGE
(Au cours d'un voyage sur les bords du Rhin, Victor Hugo a
l'occasion d'assister, depuis la voiture où il a pris place, à "un des plus beaux orages" qu'il
ait jamais vus.)
Le soir approchait, le soleil déclinait, le ciel était
magnifique. Je regardais les collines du bout de la
plaine, qu'une immense bruyère violette recouvrait à moitié... Tout à coup je vis un cantonnier redresser sa claie couchée à terre et la disposer comme pour s'abriter dessous. Puis la voiture passa
près d'un troupeau d'oies qui bavardaient joyeusement. "Nous
allons avoir de l'eau, dit le cocher." En effet, je tournai
la tête : la moitié du ciel derrière nous était envahie par un gros nuage noir,
le vent était violent, les ciguës en
fleur se courbaient jusqu'à terre, les arbres semblaient
se parler avec terreur, de petits chardons desséchés couraient sur la route plus vite que la voiture, au-dessus de nous volaient de
grandes nuées. Un moment après éclata un des plus beaux orages que
j'aie vus.
(Victor Hugo, Le Rhin.)